Tu écoutes le bruit,
la vibration, la confusion
De ces désirs qui se
mélangent et s’ignorent ;
Des corps
innombrables se figent tour à tour
Pour isoler,
retenir, photographier
La chute d’une
goutte d’eau parmi
Les flèches de verre
et d’acier plantées
Dans la lumière du
matin ;
Plus loin, bras,
jambes, torses cherchent le rythme
De cette stupéfiante
accélération de tout,
De tout ce qui nous
tire hors des limites
De cette coque
De sensations, de
rêves, de pensées, de mots,
Dans laquelle nous
aimons voir
La pérennité d’un
moi, la solidité d’un refuge ;
Seul, à l’ombre des
grands ormes du parc,
Dialoguant avec ton
sandwich
Et reprenant ton
souffle,
Tu mesures l’ironie
de ta situation et l’incongruité
De ta discrétion ;
Faudra-t-il vivre, un
jour, sous perfusion de solitude,
Ou inventer une
façon plurielle de s’absenter ?
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